En attendant Sandy

Pour mieux se rendre compte de la situation actuelle, voici une petite vidéo faite à 11H40 aujourd'hui.

Nous n'avons pas eu de coupures de courant pour le moment, pourvu que cela dure ! Il y a à l'heure actuelle déjà 4800 foyers sans électricité en Virginie...

EDIT du 29.10.12 - 18h15

La pluie et le vent se sont intensifiés depuis quelques petites heures. L'ouragan est censé atteindre les terres vers 19h au sud du New Jersey. A l'heure actuelle, nous n'avons eu aucune coupure de courant.

EDIT du 29.10.12 - 21h35

Sandy est arrivée sur Atlantic City, New Jersey à 20h heure locale. Le vent est désormais bien présent et les bourrasques secouent les arbres avec enthousiasme. La pluie ne s'arrête toujours pas, c'est assez impressionnant. Côté électricité, rien à redire pour l'instant. 

EDIT du 30.10.12 - 09h00

En me réveillant ce matin, j'ai pu constater que nous avions toujours électricité, eau courante et gaz. Au dehors le vent s'est très affaibli mais la pluie continue de tomber. Si le temps nous le permet, nous irons faire un tour des environs en fin d'après-midi. (Le (grand) comté de Fairfax a plusieurs routes de fermées, il y a eu des inondations et plusieurs arbres sont tombés.)

Sandy

Sandy, c'est le nom de l'ouragan qui est apparu le 23 octobre et qui, dès le lendemain, a fait des dégâts en Jamaïque, puis à Cuba, ... Sandy, également nommé Frankenstorm en raison de la proximité d'Halloween, est un ouragan de niveau 1 (sur 5) qui remonte le long de la Côte Est des Etats Unis. 

Une petite carte mise à jour régulièrement permet de suivre l'avancée de l'ouragan et de voir son circuit futur éventuel. [ Pour la consulter, cliquez ici ]

Entre autres, les villes de New York et Washington sont en état d'alerte : deux scénarii sont proposés par l'équipe de météorologie du Washington Post. [ Pour voir l'article, cliquez ici ]

Dans tous les cas, notre coin devrait "simplement" subir de violentes pluies et des rafales de vent (environ 100 km/h au maximum). La préoccupation d'ici concerne les coupures de courant, plutôt habituelles en cas de pépin dans la région. Les autorités conseillent de faire des réserves pour deux-trois jours en eau et nourriture.

Ainsi, nous sommes allés faire quelques provisions (bouteilles d'eau, bougies, allume-feu... ) non périssables. Au programme de demain : réalisation de brownies / omelettes et autres plats pouvant être consommés froid (et évitant ainsi de perdre l’intégralité des denrées alimentaires du frigo).

Bien que les bouteilles d'eau aient été prises d'assaut au supermarché, les locaux n'ont vraiment pas l'air inquiets.

Le choix est plutôt restreint...

Quelques photos du calme avant la tempête (27/10/12) :

On vous tient au courant dès que possible de la situation ici, à Fairfax.

EDIT (29/10/12) 11h00 : Pluie incessante depuis hier soir 19h30. Peu de vent actuellement. Pas de coupures d'électricité à notre actif pour le moment.

Balade automnale

Hier après-midi, nous sommes sortis faire deux-trois courses à pied pour profiter du soleil. Ci-dessous quelques photos faites sous un grand ciel bleu ; il faisait une petite vingtaine de degrés dehors !

Notre résidence

Mon exercice favori : prendre en photo un écureuil (ça développe l'agilité).

Suivez le guide !

Heure du goûter : nos premiers midi-donuts !

Contrairement à ceux que nous achetions en France, les donuts n'ont pas un simple goût de pâte. Ils sont réalisés avec de la cannelle et sont plus moelleux.

Retour aux activités intellectuelles : des anagrammes pour Seb, la lecture d'un Marie Claire pour moi !

Les supermarchés

Le terme "Supermarchés" est un euphémisme pour désigner les grandes surfaces américaines. En réalité, elles tiennent plus du hyper-super-marché. Malgré leur étendue, nous n'avons pas fait leur connaissance aussi rapidement que nous l'aurions souhaité. Car oui, pendant une semaine entière, nous les avons cherchées, en vain. Cette quête (qui s'apparentait à notre Saint Graal) nous a évidemment valu de nombreux kilomètres (ou devrais-je dire miles) de marche avec le ventre creux. Cela explique aussi notre régime de noodles ; contrairement aux grandes surfaces américaines, les épiceries asiatiques sont extrêmement florissantes.

Mais un jour, en se rendant à la visite de l'appartement en taxi, nous avons vu pas moins de trois enseignes ! Après étude du plan, nous avons passé la porte de Wegmans Pharmacy : la grande surface la plus proche de chez nous.

Ici, l'appellation "Pharmacy" va souvent de paire avec le nom de l'établissement ; les américains n'ont pas de pharmacies indépendantes comme en France. Ayant un spécialiste pas loin, je laisserai le soin à Sebastian de préciser cette histoire de pharmacie.

Tout d'abord, avant de passer les portes automatiques du supermarché, nous traversons le parking aussi grand que la surface commerciale. Le 4x4 doit servir de modèle d'automobile moyen chez les américains ; de ce fait, les places de parking sont larges. Qui plus est, entre chaque place de parking, il y a un espace (qui lui n'est pas ajusté à la taille moyenne des américains mais qui permet à deux français de se faufiler aisément) signalé par un marquage au sol.

Un bout d'une allée du supermarché : il y a encore exactement la même chose derrière moi.

Quand nous entrons dans le magasin, nous arrivons sur le rayon des fruits et légumes frais, qui est assez vaste et où tous les fruits sont mûrs. On y trouve également des petites boîtes plastiques de fruits déjà coupés. Un peu plus loin dans les rayons, un grand buffet contient de nombreux compartiments de salades composés, et de plats en tout genre. On y retrouve les mêmes petites boîtes vides, que l'on peut cette fois-ci remplir avec le plat de notre choix.

Le rayon beurre : de quoi constituer une bonne réserve si on opte pour le pot tout à fait à gauche de la photo.

Le conditionnement n'est absolument pas le même qu'en France, et ce pour presque tous les produits. Evidemment, il est plus grand ! Impossible de mettre la main sur l'équivalent d'un Litre de jus d'orange : le plus petit fait 1,75kg tandis que le plus grand est un bidon contenant le double.

Le beurre, les paquets de chips (de sortes très variées), les packs d'eau/soda (nous avons déjà vu un conditionnement d'une trentaine de bouteille d'eau pour un prix bon marché), les escalopes de poulet qui se vendent par 10, etc : tous sont sur le même modèle...

Tous ? Non ! Car un rayon peuplé d'irréductibles paquets de pâtes résiste encore et toujours à l'envahisseur (bien malgré nous).

1/3 du rayon confiseries.

Le meilleur pour la fin : les rayons riches en couleur. Je parles des rayons confiserie et pâtisserie. Le premier propose un vaste choix de bonbons de toutes les couleurs, formes et goûts inimaginables. Et comme Halloween approche : les bonbons en forme de citrouille sont de sortie !

Du côté pâtisserie, il y a évidemment des assortiments de mini-donuts (beignets) nappés de glaçages plus appétissants les uns que les autres. Pour le moment, nous sommes sagement passés devant sans en acheter, mais nous allons nous investir pleinement de cette mission d'ici peu : ce serait bête de ne pas goûter...

Notre installation

Nous avons passé la première semaine à l'hôtel, à manger principalement des noodles (plat micro-ondable composé de 80% de nouilles, de 15% de sel et 5% d'épices qui enlèvent toute sensibilité buccale) puisque nous possédions un micro ondes dans notre chambre. Mais depuis quelques jours, notre régime alimentaire a évolué (pâtes / patates, n'exagérons rien, nous venons d'arriver) !

Dimanche dernier, Maggie, agent immobilière, nous a donné les clés de l'appartement après un état des lieux rapide (rien à redire sur l'état de ce dernier). La veille, nous nous étions rendus au centre commercial pour louer une voiture afin de transporter nos valises et de faire les courses en grand.

Au volant de la Ford Focus louée. La voiture, fonctionnant avec une boîte automatique, nous a value un retour au comptoir Avis pour cause de difficultés de démarrage (so french).

La cuisine, environ 15 minutes après l'état des lieux : largage des valises en vitesse avant d'aller faire nos premières courses !

La nuit de lundi à mardi, nous l'avons passée sur un matelas pneumatique, en attendant nos meubles qui arrivaient le lendemain. Nous étions étalés par terre à faire des mots croisés quand la société de location représentée par deux gaillards aussi aimables qu'une porte de prison sont arrivés. Nous devions être prévenus 30 minutes avant la livraison, par téléphone. Sauf que l'on tambourine à notre porte d'entrée sur les coups de 9h. Je fais office de sonnette tant la surprise est forte.

Bref, ils ne nous ont pas parlé, n'ont pas parlé entre eux, mais ont été rapides (on ne peut pas tout avoir). Nous sommes donc passés de ça : 

A ça :

Désormais, nous habitons là :

Nous avons retrouvé une connexion internet depuis ce matin, ce qui va nous permettre de mettre à jour le blog !

La campagne présidentielle ou les Américains et la politique : épisode 1

Comme vous le savez peut-être, nous sommes en pleine campagne présidentielle, ici outre-atlantique. Le président Obama, investi par les Démocrates, affronte Mitt Romney, ancien gouverneur du Massachusetts (un État de Nouvelle-Angleterre - Nord-Est du pays, au dessus de New-York) et investi par les Républicains.

Hier a eu lieu le premier débat télévisé entre les deux candidats, en direct du Colorado, que j'ai partiellement suivi (je me suis endormi devant... mais Elsa aussi !), ayant pour thème la politique intérieure. Je ne vais pas analyser ce débat, n'étant pas compétent pour le faire.

Mais la campagne présidentielle ne se joue pas que sur les écrans de télévision. Ici, dans notre banlieue tranquille de Washington, on voit fleurir sur les pelouses des habitants d'étranges fleurs, surtout du côté des routes. Effet de la pollution des gros 4x4 américains ? Jugez par vous même :

Sur une pelouse, le trio Obama (Présidence), Kaine (Sénat) et Connolly (Congrès)...

... et sur une autre, évidemment, Romney (pour la présidence) qui visiblement ne s'entiche pas, pour ses affichettes, d'autres candidats.

Les locaux aiment afficher leur idées politiques. Sur leur pelouse, mais aussi, sur leur voitures, ou en portant des T-shirts ou sweater aux slogans de tel ou tel candidat. Rien que cet après-midi, j'ai croisé un jeune étudiant sur le campus avec un T-shirt "Romney - Believe in America" (Croyez en l'Amérique). Vous me direz que hormis le truc des pelouses, c'est la même chose en France. Sauf qu'ici, aux USA, il y a bien plus de personnes qui affichent ouvertement leur opinion politique. On sort du simple cadre "militant". 

Vous vous imaginez, avec sur votre pelouse une affichette "Nicolas Sarkozy - La France forte" ou "François Hollande - Le Changement, c'est maintenant" ?

Notre arrivée, le 30 septembre 2012.

Nous avons décollé le dimanche 30 septembre à 14h30, à bord d'un avion de la compagnie Icelandair. Au programme du voyage : trois heures de vol, une escale d'une heure à Reykjavik et enfin six heures de vol pour arriver à l'aéroport de Washington - Dulles.

Arrivés en fin de matinée à Roissy Charles De Gaulle, nous attendons pour faire enregistrer nos bagages. Dans la file, nous sommes les seuls français. Nous ne sommes qu'à Paris mais nous sommes déjà entourés d'américains. On distingue un couple d'islandais qui a dû faire un tour à Disneyland Paris, si nous en croyons les oreilles de Minnie vissées sur la tête de la petite. 

Nous tombons sur une hotesse pas très aimable et pas très réactive. Mais peu importe, puisque quelques minutes plus tard, nous tenons les billets d'avion dans nos mains. Direction le McDo' : nous disposons d'une heure pour manger avant de partir au check sécurité et de décoller sans encombre.

Il est environ 15h20 (heure locale) quand nous arrivons à l'aéroport de Reykjavik. On découvre alors un petit aéroport dont les boutiques duty free sont fermées, ce qui renforce une impression austère déjà présente avec le ciel qui s'assombrit. On fait ensuite la queue dans plusieurs files pour des vérifications qui nous semblent inutiles et on arrive enfin au coeur de l'aéroport assailli par des passagers à destination de pays scandinaves. On croque dans deux sandwichs remplis essentiellement de mayonnaise qui nous ont coûté une petite fortune et on embarque à bord du Eyjafjallajökull, nom du volcan qui a fait des siennes en 2010.

A bord, on s'occupe comme on peut. Mots fléchés, lecture, tentatives de sieste... Les heures sont longues mais malgré tout, elles passent. Nous arrivons en début de soirée à Washington, bien heureux de pouvoir de nouveau bouger. Après le passage à la douane, on retrouve nos quatre valises que l'on traînent jusqu'à notre "taxi". On posera enfin les pieds à l'hôtel à 21h15, épuisés par le périple. 

Mais ça y est : nous sommes arrivés aux Etats Unis !